Contexte
L’interview s’est passée dans le cadre d’un moment inter partie, dans le contexte des parties organisées par la Fondation Camarilla Française. Elle a été réalisée le 15/11/2020, par discord dans le monde réel (confinement oblige), et dans un bar dans le Domaine d’Annecy en jeu. Philippe Savine, jeune gangrel interviewant des vampires sur leur histoire, rencontre Célestin Visconti, un malkavien souhaitant se prêter à l’exercice.
Comme pour la précédente interview, cette interview sera postée en jeu dans la tribune Anarch quand j’aurai le temps de le faire. Ainsi, si vous êtes un/une joueur/joueuse/entité tzimisce, vous pourrez utiliser les informations contenues dans cet article. Il s’agit d’une transcription de l’enregistrement de l’interview.
L’interview :
Philippe : Célestin Visconti, Cartomane, Cartelier et Cartomancien, Nouveau-né du clan Malkavien, Maître des harpies des deux Savoies, Marquis des Portes du soleil, reconnu intrigant par monsieur Armand de la croix d’acier, ancilla du clan des sages, et également perspicace par cette même personne jusqu’à l’aube de la nouvelle année.
Vous m’avez invité afin de répondre à une de mes interviews…
Célestin : C’est bien ça.
Philippe : Et j’aimerais que nous commencions par une petite présentation de votre part pour les gens qui vont nous lire.
Célestin : Une petite présentation. Comme vous y allez. Pour ceux qui ne me connaîtraient pas, je suis un nouveau-né du clan Malkavien, en pleine ascension irrésistible vers le pouvoir comme on dit. Non, je n’ai pas grand-chose à dire, la plupart des gens m’auront déjà lu par notre média national, connaissent mon amour pour les jeux, l’étiquette, la diplomatie, et… Les disciplines occultes, diront nous.
Philippe : Il est vrai que vous avez une plume assez particulière.
Célestin : Je décide de prendre ça pour un compliment.
Philippe : Ça l’est tout à fait.
Célestin : Mais de même à vous, vous vous doutez bien que si je n’avais pas eu un peu d’intérêt pour votre interview de ma maîtresse des sirènes, Sophia Catherina Petrovna, je ne vous aurais pas convoqué ici pour cette petite interview.
Philippe : Effectivement. Je vais vous poser une question que je pose assez souvent aux semblables que j’interview. Accepteriez-vous de me dire dans quel contexte vous avez été étreint, comment, pourquoi, si votre sire ou votre dame vous l’a dit ?
Célestin : L’histoire n’est pas un secret. Mais je garderai quelques détails flous, pour des raisons de sécurité personnelle…
Philippe : Je comprends totalement.
Célestin : Mais j’ai été étreint dans une grande ville française, qui n’est pas Grenoble, par ailleurs, il y a plus d’un siècle. J’ai été étreint alors que j’étais au plus bas, diront nous, de mon existence humaine. Mon sire m’a transformé, m’a cassé les deux genoux, et m’a abandonné dans une ruelle en me disant que le soleil n’allait pas tarder à se lever et que si j’étais quelqu’un d’aussi intelligent que j’en avais l’air, je survivrai au moins à la première nuit.
Philippe : Et vous avez donc survécu…
Célestin : C’est un point de vue…
Philippe : Mais j’aimerais bien savoir comment ?
Célestin : Comment ? Mais c’est assez simple. Les soupirails. Avec un petit peu de souplesse, on se glisse jusqu’à un soupirail, et on tombe dans la cave de quelqu’un. Ensuite il suffit de barricader le soupirail afin que la lumière du soleil n’y arrive pas.
Philippe : Et vous avez réussi à faire ça ? Vous étiez doué de ressources dès votre étreinte, ce n’est pas le cas de tout le monde.
Célestin : J’avais vécu dans la rue un certain temps.
Philippe : Eh… Eh bien je dois avouer que c’est une histoire curieuse, mais intéressante.
Célestin : Mais je vous remercie de vos doux compliments. Continuez, continuez.
Philippe : Parlons de votre sire. Pouvez-vous me dire qui est-il, et quelles relations entretenez-vous avec lui actuellement, ou même par le passé ?
Célestin : Il s’appelle Callisto. Et je ne l’ai pas revu depuis.
Philippe : D’accord. Donc il vous a étreint, s’est barré et vous ne l’avez jamais revu. C’est ça ?
Célestin : C’est ça.
Philippe : D’accord.
Célestin : Pour la petite anecdote, j’ai un grand sire, en activité, en France, dans une cité Camariste. Mais je ne dirai pas son nom, parce que c’est amusant de lancer des petits indices.
Philippe : Très bien. Je vois que vous aimez ça lancer des petits indices…
Célestin : J’adore ça. Ça fait partie du jeu. Mais continuez, continuez.
Philippe : Et bien… Vous êtes le maître des harpies sur le domaine des deux savoies. Comment présenteriez-vous la fonction avec vos propres mots qui n’y connaissent pas encore grand-chose à tous les postes de la camarilla ?
Célestin : Le poste de maître des harpies est un poste unique dans la camarilla. Il ne ressemble à aucun autre, bien qu’on le mette sur le même pied le poste de prévôt, bailli, fléau, gardien d’Atrium, il s’agit d’un poste… Comment dire, à part, en ceci que, dans un premier temps le maître des harpies est le seul poste qui tire en majeure partie son pouvoir de la cour elle-même… Des nouveaux nés, diront nous. Alors bien sur je sers son altesse messire Papa Timbalier et, son altesse messire Papa Timbalier, s’il n’avait pas voulu de moi comme maître des harpies l’aurait fait savoir de manière très claire. Mais le maître des harpies étant gestionnaire de tout ce qui est social dans notre société, il ne tire son pouvoir que du fait que le reste de la cour reconnaît son pouvoir.
Le maître des harpies est connu de tous comme le garant du livre de dettes et donc du système monétaire de notre société, le garant du statut, de l’étiquette aussi. Notion qu’on oublie trop, le maître des harpies est également plus ou moins responsable de l’animation de la cour et de son intérêt. Le maître des harpies doit toucher à tout ce qui s’apparente au social, à l’apparence, aux jeux également dans ma conception personnelle du poste. Enfin bref il est de sa responsabilité d’animer la cour.
Philippe : Au bon respect de la via humanitas également ?
Célestin : Ah non, ça n’en fait pas partie. On peut considérer que ça fait partie des attributions du bailli, c’est souvent le cas. Certains pensent que ça fait partie des attributions du prévôt, ce qui est plus ouvert à débat. Personne ne contestera que c’est également l’attribution des juges éthiques, que la très haute et très sainte justice à récemment nommée parmi une bonne partie des clans.
Philippe : Très bien, très bien. J’aimerais revenir sur une de vos créations, le titre de Maître ou Maîtresse des sirènes, actuellement détenu par mademoiselle Sophia Catherina Petrovna. Elle me l’a expliqué rapidement, mais j’aimerai connaitre la façon dont vous parleriez de ce titre, et également le contexte de pourquoi vous l’avez créé.
Célestin : Pour en revenir aux attributions du maître des harpies, il y a l’animation de la cour, ce qui sous inclut plusieurs fonctions. D’abord le maître des harpies est souvent responsable des arts, même si c’est peut-être parce que le poste est souvent tenu par des semblables du clan Toréador, mais pour ce qui est de la partie animation, on m’a fait remarquer, il y a un an à peu près, qu’il pourrait être intéressant de créer un poste qui se concentre justement sur la création de ses animations. Et alors, effectivement il y a un lien avec la via humanitas dans le sens où trop souvent, nos combattants de la camarilla s’éloignent de la via humanitas. Or, il s’avère que dans la philosophie de certains et certaines, les plaisirs « humains » sont un moyen de rester accroché à l’humanité. Par conséquent le poste de maître des sirènes a pour responsabilité d’offrir aux semblables, notamment à ceux en perte d’humanité mais plus généralement à tous les semblables, d’offrir les plaisirs qui les raccrocheront à la voie de l’humanité.
Philippe : Également, il y a quelque temps, j’ai vu que vous participiez à une joute d’éloquence entre plusieurs semblables et je vous est vu intervenir de manière non neutre, pourquoi ?
Célestin : Rappelez-moi les circonstances exactes ?
Philippe : Si je vous dis que vous avez donné le titre d’idiot, de mémoire…
Célestin : Ah, oui. Le titre d’idiot, et la reconnaissance de digne d’intérêt.
Philippe : C’est cela.
Célestin : Je pensais qu’on était passé à autre chose. Cette affaire, tout a été dit autour, mais je peux vous en parler rapidement.
Philippe : Je n’ai suivi l’affaire que de loin, et je me dis que je ne dois pas être le seul.
Célestin : Et donc votre question est « pourquoi suis-je intervenu ? »
Philippe : Pourquoi êtes-vous intervenu et aussi, si vous voulez, résumer l’affaire pour ceux qui n’en ont pas été témoins.
Célestin : Oh pour ce qui est de résumer l’affaire, je laisserai le soin de résumer clairement à d’autres personnes. Il s’agit d’une affaire de tances, de multiples tances, ayant été donnée à une semblable et il y a eu débat quant à non pas la pertinence de ses tances, mais la pertinence d’autant de tances d’un coup. Qui à raison, qui à tort, ça n’est pas à moi de le dire. Mon opinion personnelle a été exprimée sur l’atrium, et ceux que ça intéresse la trouveront. Maintenant je dirai, pour ce qui est de justifier mon intervention, que d’abord toute affaire se déroulant sur l’atrium est publique. Et dans le cadre d’une affaire publique, n’importe qui peut intervenir, n’est-ce pas ?
Philippe : Effectivement.
Célestin : Dans mon cas, précisément, en tant que maître des harpies, je suis tenu de récompenser ce qui me semble être des bons comportement par rapport à l’image de la société de la rose, de punir ce qui me semble être des mauvais comportements, et d’une manière générale d’exprimer mon opinion sur ses sujets publics. Et puis j’en ai les moyens, surtout. Être maître des harpies, ça offre des moyens à ce niveau-là
Philippe : Très bien. Sinon, comme le dit la présentation que vous faites vous-même de vous, et que j’ai répété en début d’interview, vous avez une grande passion pour les cartes et pour l’occulte. D’où vous vient-elle ?
Cette partie est également en jeu.
Suite à un étrange problème technique, cette partie de l’interview est difficile à entendre, et j’ai dû refaire la réponse de tête, et non via mon enregistrement. Pour résumer, Célestin Visconti me fait comprendre que j’aurai dû faire mes recherches à propos de la famille Visconti. D’après des recherches rapides, il semblerait que la famille Visconti était liée au jeu de Tarot, et qu’il existerait des paquets nommés selon cette famille car utilisant des enluminures les représentant, et dont certaines cartes seraient perdues.
Philippe : Et bien je n’ai plus d’autres questions de mon côté, avez-vous quelque chose à annoncer à nos lecteurs ?
Célestin : Oui. En exclusivité, je tiens à annoncer que j’organiserai, d’ici quelque temps, une vente aux enchères occulte, d’ampleur nationale, sur mon petit marquisat, de manière à fêter son existence. J’invite dès maintenant les gens intéressés pour vendre des objets à me contacter.
Philippe : Et bien vous me verrez sûrement présent, je suis intéressé par l’occulte moi-même.
Célestin : Très bien, très bien. C’est une occupation saine.
Philippe : Je le pense aussi.
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