Il est tard, le soir. Vous êtes maître du jeu, et vous vous êtes mis d’accord avec vos joueurs, il y a une semaine, pour faire une partie de votre jeu de rôle préféré. Mais voilà, une semaine est passée, et vous n’avez pas trouvé d’idée de scénario. Dans la panique vous priez tout ce que vous pouvez pour trouver l’inspiration. Vous ne dormez pas de la nuit. Vous décidez que vous allez juste improviser. La partie se passe, et vos joueurs se font chier, parce que vous ne savez pas quoi leur faire faire. Au début, ils décident de faire n’importe quoi jusqu’à ce que l’inspiration vous vienne, mais finalement, la super après-midi jeu de rôle est devenue une super après midi jeux vidéos sur votre console de salon.
Beaucoup de maîtres du jeu ont subi cette terrible épreuve. Aujourd’hui, moi, Robin ELZEARD, rôliste flemmard, je vais vous apprendre comment demander à vos joueurs d’écrire un background peut sauver vos jeux de rôles.
Qu’est-ce qu’un Background ?
Un background, c’est l’histoire d’un personnage. C’est ce qui fait que le personnage sera plus que des caractéristiques sur une feuille de personnage.
Beaucoup de maîtres du jeu sous-estiment le background, même parmi les vieux de la vieilles, de l’époque où Donjons et Dragons n’avait que deux éditions, et où la mention de jeu de rôle s’appliquait soit au théâtre soit à ce que vous faisiez avec votre conjoint (ou conjointe… Ou con joint, c’est selon) dans votre chambre pour épicer votre relation.
C’est bien beau, mais comment ça va sauver mon jeu de rôle ?
C’est très simple. Le background d’un personnage, c’est un peu comme un plat préparé quand vous avez la flemme de faire à manger. Il est là pour vous dépanner au cas où, et parfois il est bon, et du coup vous en reprenez.
En effet, dans un background, il y a toujours de quoi improviser une rencontre, voir tout un scénario. Vous ne me croyez pas ? Ok, alors voici un exemple :
Tanya est la fille d’un grand chef barbare. Lors d’une grande bataille, Tanya fut laissée pour morte. Elle se réveilla au milieu du champs de bataille, et rentra au camp des barbares. Son père l’a bannie parce qu’il pense qu’elle s’est enfuit. Elle veux se venger.
Ce background, que j’ai résumé, est tiré d’une fiche d’un ancien personnage d’un de mes joueurs. Et dedans, en un coup d’œil, j’y vois déjà 3 pistes de rencontre, voir de scénario :
- Un groupe de barbare du clan adverse à celui de Tanya, et ne sachant pas qu’elle a été bannie, cherche à la kidnapper (Hop, un combat. Et si les joueurs perdent, bah ça fait un scénario où les joueurs doivent sauver leur amie.)
- Le père de Tanya entend parler des exploits de sa fille, et envoie des émissaires pour essayer de la faire revenir (Hop, une accroche de scénario gratuite.)
- Le groupe de Tanya est suffisamment haut niveau pour affronter papounet, lui botter le cul et faire que Tanya devienne la nouvelle cheffe (Hop, un autre scénario, qui en plus aura de quoi ravir votre joueuse féministe qui trouve que vous faites trop de personnages masculins forts.)
Du coup, grâce au background de mes joueurs, tel le rôliste flemmard que je suis, quand j’ai pas/plus d’idée de scénario, je relis le background des personnages de mes joueurs. Et en plus, petit bonus, le joueur dudit personnage sera très heureux d’être sous les feux des projecteurs.
Super, mais ça parait trop simple. Il est où le piège ?
Le piège, c’est que quand vous commencez à faire des scénarios autour d’un personnage joueur, bah les autres peuvent devenir jaloux si leur tour ne vient pas assez vite. Mais ça tombe bien, les pannes d’inspiration ça arrive très souvent quand on écrit un scénario, donc vous aurez plein d’occasions pour tirer un scénario du background d’un autre joueur.
D’ailleurs, si vous voulez donner un bon tuto pour apprendre à vos joueurs comment faire un bon background, c’est juste là.
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